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La vie c’est court...

La vie c’est court, mais c’est long des p’tits bouts…


C’est ce que Dédé Fortin disait en 1997 avec sa chanson Le Répondeur. Trois ans plus tard, il s’enlevait la vie par harakiri. Alors à toi qui est un dans un bout un peu plus « raugh » ces temps-ci, je veux te dire que tu n’es pas tout seul et tu ne le seras jamais.


Je sais que ce n’est pas la semaine de prévention du suicide, ce n’est pas non plus une semaine contre l’intimidation, non, ce n’est pas une semaine pro-vie, en fait, c’est une semaine complètement comme les autres. En ce moment, je suis assise devant mon ordinateur et je me dis : « C’est fou de voir que des gars comme Chris Kornell et Chester Bennington, des gars qui avaient tout, vivaient avec autant de maux. »


Non, je n’ai jamais réellement pensé m’enlever la vie, je ne sais pas ce que ça fait d’être dans un gouffre qu’on voit comme étant sans fin, mais toi tu me l’as déjà dit. Tu m’as dit que t’avais l’impression d’être un boulet pour tout le monde et qu’on serait tellement mieux si tu n’étais pas là, le pire dans tout ça c’est que tu le pensais réellement. Je ne pense pas qu’il est nécessaire que j’aie tenté de mettre fin à mes jours pour te comprendre et te dire que ça n’arrangerait rien ce que tu veux faire alors laisse-moi te parler comme étant celle qui devrait apprendre à vivre sans toi si jamais le mal de vivre prenait le dessus sur la merveilleuse personne que tu es.


Je n’ai pas la prétention de dire que je connais beaucoup de choses, je n’ai pas la prétention de dire que tu ne ressentiras plus jamais le mal de vivre et j’ai encore moins la prétention de te promettre que tu ne croiseras plus jamais de bout long sur le trajet qu’est ta vie, mais je peux te promettre une chose; tu vas les surmonter et la vie aura bon goût à nouveau toutes les fois où tu seras au sommet de la montagne que tu regardais d’en bas depuis beaucoup trop longtemps.



À toi qui es en train de lire ce texte et qui vas de travers depuis une couple de mois, je veux te dire que tu es spécial. Tu es spécial pour quelqu’un, même si tu n’en as pas l’impression. Je sais que les matins sont difficiles et que de te demander de te lever matin après matin sans savoir ce qui t’attendra dans la journée ça ne te semble pas du tout intéressant, même plutôt demandant, mais je peux te promettre que tu ne seras pas déçu. Laisse-toi surprendre, donne à la vie encore une petite chance et je te promets qu’elle ne te décevra pas. Oui, elle risque de t’en faire baver encore plus d’une fois, oui, elle risque d’avoir le goût qu’on a lorsqu’on boit un verre de jus d’orange tout de suite après s’être brossé les dents, mais comme le goût amer que ça laisse en bouche, ce ne sera pas éternel, ça finira par passer.


Personne ne t’a dit que la vie serait facile, mais tu sais une chose qu’on t’a souvent dite? La vie vaut la peine d’être vécue et ça, c’est vrai.


Alors parles-en, demande de l’aide, mais surtout, accepte de mettre un genou par terre pour t’aider à mieux te relever par la suite, parce que d’admettre qu’on a besoin de tomber pour mieux se relever n’a rien de faible, au contraire c’est une marque de courage que de demander une main tendue quand on en a vraiment de besoin. Tu penses que personne ne peut te comprendre, que les gens qui t’entourent seront mieux sans toi, mais au contraire, ce sera pire et sans fin. Sans fin pour ceux que tu laisseras vivre avec ta perte et sans fin pour toi parce que tu choisis une solution éternelle pour des problèmes temporaires.


Laisse-toi aider, laisse-toi être aimé, donne-toi une chance de vivre, force ta chienne de vie à virer de bord et donne-toi enfin la chance de goûter à ce sentiment de liberté qu’on les gens qui ont accepté de donner une chance à leur vie.


Ce n’est pas être faible que d’admettre que nous ne sommes pas bien avec nous-mêmes et c’est encore moins faible que de l’accepter et d’agir en conséquence pour que ça change.


Alors à toi qui «feel» de travers depuis trop longtemps, je pense qu’ils attendent ton appel ;


1-877-700-2433.


Loune X

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